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Conclusione

Il portoghese che li aveva raccolti era il signor Antao Cabrera, proprietario di una fattoria situata in Monrovia, capitale della repubblica di Liberia, sulla costa della Sierra Leone. Aveva terminato il traffico con gli abitanti dell’arcipelago delle Bissagos, coi quali aveva frequenti relazioni, e stava per ritornare alla fattoria con un carico di arachidi.
La notizia della grande traversata dell’Atlantico era stata recata sulle coste della Sierra Leone dai giornali europei, giunti a Monrovia col postale che fa servizio costiero fra il Senegal e le colonie della Guinea. Il bravo portoghese, scorgendo quell’immenso pallone venire dall’oceano montato da tre uomini si era subito immaginato che fosse il Washington e si era affrettato a recarsi in soccorso dei naufraghi. Informato della caccia data all’aerostato dall’incrociatore inglese per catturare O’Donnell, il signor Cabrera s’impegnò a battere gli inglesi. Invece di rifugiarsi verso la costa africana o nei seni delle isole fluviali fece nascondere fra le arachidi gli aeronauti e veleggiò arditamente verso il sud. A mezzanotte, l’equipaggio segnalò l’incrociatore, che si avanzava a tutto vapore, lungo la costa. Lo lasciò avvicinare e quando lo vide a portata di voce fece sparare alcuni colpi di fucile per attirare l’attenzione degli ufficiali inglesi. Questi, comprendendo che il piccolo legno doveva far delle comunicazioni, si diresse verso di esso, chiedendo il motivo di quei segnali.
Il signor Cabrera s’affrettò a informarli di aver veduto, poche ore prima, un grande pallone, montato da tre uomini, librarsi sulle isole Bissagos, poi scomparire verso l’ovest, in pieno oceano. Gli inglesi, che non sapevano più dove cercarlo, caddero nel laccio e, non dubitando della buona fede del portoghese, misero la prua verso l’ovest, allontanandosi a tutto vapore. Liberatosi da quel pericolo vicino, il portoghese spiegò la vela più che poté e quarantadue ore dopo sbarcava gli aeronauti sani e salvi nel libero territorio della repubblica di Liberia, che è sotto la protezione degli Stati Uniti d’America.
Il telegrafo annunciò allora ai popoli d’Europa e d’America il grande avvenimento, coi più minuti particolari. Gli animi si commossero vivamente e Sua Maestà britannica, non meno commossa degli altri per le perigliose avventure toccate a quegli arditi aeronauti, che primi fra tutti avevano compiuto quella grande traversata, creduta prima impossibile, sottoscrisse la grazia per O’Donnell.
Tre settimane più tardi, gli amici dell’ingegnere, che già avevano ricevuto notizie dai colombi messaggeri e guadagnate immense somme, sbarcavano a Monrovia con un transatlantico appositamente noleggiato e riconducevano in patria il valoroso aeronauta assieme ai due amici.
Mister Kelly ha adottato il povero mozzo, raccolto morente di fame sull’immenso oceano, e il coraggioso O’Donnell. Si dice che egli progetti un altro ardito tentativo assieme ai suoi bravi compagni, e che faccia delle frequenti ascensioni nella sua principesca villa, situata sulle sponde meridionali dell’Ontario, a poche miglia dalle cascate del Niagara.
Si parla vagamente di un viaggio al Polo in pallone. Sarà vero? Non lo sappiamo, ma sembra che l’ardito ingegnere, interrogato in proposito, non abbia negato: vedremo.

 

 

 
Conclusion

Le Portugais qui les avait collectés était M. Antao Cabrera, propriétaire d'une ferme située à Monrovia, capitale de la république du Liberia, sur la côte de la Sierra Leone. Il avait terminé son commerce avec les habitants de l'archipel de Bissagos, avec lesquels il avait des relations fréquentes, et était sur le point de retourner à la ferme avec un chargement de cacahuètes.
La nouvelle de la grande traversée de l'Atlantique avait été apportée sur les rives de la Sierra Leone par les journaux européens, qui étaient arrivés à Monrovia par le service postal qui assure la liaison côtière entre le Sénégal et les colonies guinéennes. Les bons Portugais, voyant cet immense ballon surgir de l'océan monté par trois hommes, avaient immédiatement imaginé qu'il s'agissait du Washington et s'étaient empressés de porter secours aux naufragés.
Informé de la poursuite donnée à l'aérostat par le croiseur britannique pour capturer O'Donnell, M. Cabrera a entrepris de battre les Britanniques. Au lieu de se réfugier vers la côte africaine ou dans le giron des îles du fleuve, il cache les aéronautes parmi les cacahuètes et fait hardiment route vers le sud. À minuit, l'équipage a fait signe au croiseur, qui avançait à toute vapeur, de longer la côte. Ils l'ont laissé approcher et, lorsqu'ils l'ont vu à portée, ils ont tiré quelques coups de fusil pour attirer l'attention des officiers britanniques. Ce dernier, se rendant compte que le petit bois devait faire des communications, s'est dirigé vers lui, demandant la raison de ces signaux.
M. Cabrera s'est empressé de les informer que, quelques heures auparavant, il avait vu un grand ballon, monté par trois hommes, planer au-dessus des îles Bissagos, puis disparaître vers l'ouest, au milieu de l'océan. Les Anglais, qui ne savaient plus où chercher, tombèrent dans le piège et, ne doutant pas de la bonne foi des Portugais, mirent la proue vers l'ouest et partirent à toute vapeur. Après s'être libéré de ce danger proche, le Portugais a déployé sa voile aussi loin que possible et, quarante-deux heures plus tard, il a débarqué les aéronautes sains et saufs sur le territoire libre de la république du Liberia, qui est sous la protection des États-Unis d'Amérique.
Le télégraphe a ensuite annoncé aux peuples d'Europe et d'Amérique le grand événement, avec les détails les plus minutieux. Les esprits étaient fortement émus et Sa Majesté britannique, non moins émue que les autres par les aventures périlleuses de ces audacieux aéronautes, qui avaient été les premiers à effectuer cette grande traversée, jugée auparavant impossible, signa la grâce pour O'Donnell.
Trois semaines plus tard, les amis de l'ingénieur, qui avaient déjà reçu des nouvelles par les pigeons voyageurs et gagné d'immenses sommes d'argent, débarquèrent à Monrovia dans un paquebot spécialement affrété et ramenèrent le vaillant aéronaute chez lui avec ses deux amis.
M. Kelly a adopté le pauvre matelot, ramassé mourant de faim sur le vaste océan, et le courageux O'Donnell. La rumeur veut qu'il prépare une autre tentative audacieuse avec ses bons compagnons, et qu'il fasse de fréquentes ascensions dans sa demeure princière sur la rive sud de l'Ontario, à quelques kilomètres des chutes du Niagara.
Il est vaguement question d'un voyage au pôle en ballon. Est-ce que ce sera vrai ? Nous ne le savons pas, mais il semble que l'audacieux ingénieur, interrogé sur le sujet, n'ait pas démenti : nous verrons bien.



 

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