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Il Brauer, cui Mario il giorno dopo raccontò, fu sorpreso, ma non eccessivamente: sapeva anche di altre merci che acquistavano da un momento all'altro del valore dopo di essere state spregiate non per soli quarant'anni, ma per varî secoli. Di letteratura se ne intendeva poco, ma sapeva che talvolta, benchè raramente, veniva retribuita. Ebbe una paura: “Se tu fai fortuna con le belle lettere, finirai con l'abbandonare quest'ufficio”. Mario, modestamente, osservò che non credeva che il suo romanzo avrebbe potuto assicurargli la vita. “Tuttavia - aggiunse con un po' di alterigia - domanderò mi sia fatta una posizione più conforme al mio valore”. Egli, in verità, non pensava ad un mutamento di posizione in quell'ufficio dal lavoro tanto facile, ma gli uomini intinti di lettere amano di poter dire certe parole. È il premio più pregiato al loro valore. In quel momento gli fu portato un biglietto del Gaia, col quale veniva invitato a trovarsi in punto alle undici al caffè Tommaso. Il rappresentante del Westermann era stato trovato. Mario corse via non senza aver pregato prima il Brauer di non propalare ancora la notizia. V Il Gaia, Mario e il rappresentante di Westermann furono tanto puntuali che si trovarono insieme alla porta del caffè. Vi si trattennero parecchio perchè vi costituirono una piccola torre di Babele. Mario seppe dire in tedesco due parole con cui esprimeva il piacere di fare la conoscenza del rappresentante di una ditta tanto importante. L'altro, in tedesco, disse di più, molto di più, e non tutto andò perduto perchè il Gaia assiduamente tradusse: “L'onore di conoscere... l'onore di trattare... l'opera insigne che il suo principale a tutti i costi voleva possedere”. Anche il Gaia, con fare più villano che deciso, disse qualche parola che subito tradusse: Aveva dichiarato che il Westermann avrebbe potuto avere il romanzo quando l'avesse pagato. Si trattava qui di un affare e non di letteratura. Dicendo quest'ultima parola ebbe una smorfia di disprezzo, ciò ch'era imprudente. Perchè maltrattare la letteratura se era vero che qui si trasformava in buon affare? Ma il Gaia dava dei colpi alla letteratura per poter colpire il letterato, dimenticando che per burla avrebbe dovuto tenerlo in piena gloria. E nel corso del discorso, una volta seppe dire a Mario: “Tu stai zitto perchè non capisci niente”. Mario non protestò: certo il Gaia voleva attribuirgli dell'ignoranza solo in affari. Poi il Gaia si seccò di stare lì all'aria aperta. Era calata una leggera nebbiolina umida, destinata ad essere spazzata dalla bora che doveva funestare quelle celebri giornate. Il Gaia spinse la porta del caffè e, senza complimenti, concedendosi lo sfogo di ridere clamorosamente, entrò per primo, zoppicando.

 

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Brauer, auquel Mario racontait le jour suivant tout, fut surpris, mais pas trop: Il connaissait d' autres marchandises qui ont acquis du valeur d' un moment à l' autre après avoir deprecié non seulement pendant quarante ans mais pendant des siècles. Il ne savait rien de littérature, mais il savait que de temps en temps, bien que rarement, elle apportait de l' argent. La crainte qu' il avait était celle-ci: "Si tu fais de la fortune avec les belles lettres tu abondonnerais finalment ton travail au bureau." Mario, modestement assura qu' il ne croyait pas que son roman lui apportait tant d' argent à en pouvoir vivre. "Pourtant", il ajouta dans un ton un peu hautain, "j' exigerai que me donne un travail qui corréspond à mon valeur." En realité compte tenu que son travail était tellement simple il ne pensait pas à un changement de position dans ce bureau du travail, mais les hommes des lettres aiment pouvoir dire des choses comme ça. C' est la gratification plus haute qui corréspond à leur valeur. À ce moment il lui fut donné un billet de Gaia avec lequel il lui demanda de venir à once heures précises au Café Tommaso. Le représentant de Westermann avait été trouvé. Mario partit en courant et pria Brauer de ne pas encore répéter la nouvelle. Gaia, Mario et le réprésentant de Westermann étaient si ponctuels qu'il arrivèrent presque en même temps et se trouvèrent à la porte du café. Ils y restèrent assez longtemps parce qu' ils formèrent une éspèce de tour de babel. Mario connait deux mots en allemands avec lesquels il pouvait exprimer son plaisir de faire la connaissance du réprésentant d' une entreprise tellement importante. L' autre, en allemand, dit plus, beaucoup plus et pas tout était perdu puisque le Gaia le traduisit. "Honneur de faire votre connaissance...honneur d' entrer en contact...oeuvre magistral que son patron voulait acheter coûte ce que ça coûte." Gaia aussi, plus villain encore de ce qui avait été pourvu il dit quelques paroles qu' il traduisa lui-même immédiatement après. Il declara que Westermann peut avoir le roman aussitôt qu' ait payé. Il s' agissait ici d' une affaire et pas de littérature. En disant cela il fit une grimasse de dédain, ce qui était imprudent. Pourquoi dédaigner la littérature si c' était vrai qu' ici elle était rentable? Mais il Gaia donna des coups à la littérature pour frapper l' hommes de lettres, tout en oubliant que pour la réussite de son plaisanterie il aurait mieux fallu la loué. Il était même capable de dire a Mario: "Tais-toi, tu n' en sais rien de cela." Mario ne protesta pas. Certainement Gaia se rapportait seulement à son ignorance dans les affaires. Finalement Gaia avait marre d' être dehors. Un léger brouillard avait tombé, destiné à être dissous par le vent du nord qui devait obscurcir ces jours celèbres. Gaia poussa la porte du café et sans faire des révérence, et se permettant de rire sonorement à son aise, il entra au café en boitant.



 

 

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