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Gli altri due s'attardarono ancora in complimenti prima di varcare la soglia, e Mario ebbe il tempo di studiare la persona tanto importante che vedeva per la prima volta. Non l'avrebbe rivista più, ma mai più la dimenticò. Dapprima la ricordò come una persona molto buffa, resa anche più ridicola dall'importanza del messaggio di cui era incaricata. Poi il ricordo non si alterò di molto: La persona rimase ridicola, ma l'inferiorità di essa riverberò dolorosamente su lui stesso, perchè egli le aveva permesso di calpestarlo e di fargli del male. Le sue ferite si facevano più dolorose perchè inferte da una mano simile. Si può dire che Mario non era un cattivo osservatore, ma che era, purtroppo, un osservatore letterario, di quelli che possono essere truffati col minimo sforzo, perchè sanno fare l'osservazione esatta per deformarla subito a forza di concetti. Ora i concetti non mancano mai a chi ha un po' d'esperienza di questa vita, dove le stesse linee e gli stessi colori s'adattano alle più varie cose, che solo il letterato ricorda tutte. Il rappresentante dell'editore Westermann era una personcina dinoccolata priva dell'autorevolezza che conferisce una certa proporzionata abbondanza di carne e di grasso, e resa sgraziata da uno sviluppo addominale eccessivo che trapelava persino oltre alla pelliccia. Fin qui somigliava al Gaia. La sua pelliccia dal collare ricco, di pelo di foca, era la cosa più importante di tutto l'individuo, e molto più importante della giacca e dei calzoni sdruciti che s'intravvedevano. Non fu mai deposta, anzi riabbottonata subito dopo che s'era dovuta schiudere per dar l'accesso ad una tasca interna. L'alto collare coronò sempre la faccina fornita di una barbetta e di mustacchi radi e fulvi sotto ad una testa radicalmente calva. Ed un'altra cosa Mario osservò: il tedesco si teneva tanto rigido nella pelliccia in cui era sepolto, che ogni suo movimento appariva angoloso. Era più brutto del Gaia, ma al letterato parve naturale gli somigliasse. Perchè chi commercia i libri non deve somigliare a colui che s'occupa di vino? Anche per il vino c'era stato qualche cosa di supremamente fine che aveva preceduto e creato il suo commercio: la vigna e il sole. Quanto al sussiego con cui veniva portata a passeggio quella pelliccia, visto ch'esso legava un individuo della specie del Gaia, non era difficile d'intendere perchè esso fosse stato adottato. Mario non pensò che quello di tenersi rigidi era un modo di soffocare un imperioso bisogno di ridere, ma ricordò invece che la rigidezza era propria di codesta categoria di persone, gli agenti di commercio, che vogliono apparire qualche cosa che non sono e che se non sorvegliassero tradirebbero il loro vero essere. Tutto questo fu pensato da Mario con un certo sforzo. Pareva lavorasse per facilitare il buon esito della burla. E pensò ancora che il critico di casa Westermann era rimasto a casa, ma era rimasto a casa anche il grande uomo d'affari. Non era facile il viaggiare allora, e si vede che per portare a termine un tale affare bastava incaricarne un coso simile, un amico del Gaia. Attorno al tavolo, nel caffè a quell'ora deserto, ci fu ancora un po' di torre di Babele. L'agente di Westermann tentò di spiegare qualche cosa in italiano, e non vi riuscì.

 

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Les deux autres s' attardèrent un peu, se faisant de compliment l' un à l' autre avant de passer le seuil et Mario eut l' opportunité d' étudier cette personne tellement importante qu' il voyait pour la première fois. Il n' allait pas la revoir encore une fois, pourtant il ne l' oublia jamais. Il se rappella à lui comme quelqu' un de très comique, rendu plus ridicule encore à cause de la tâche dont il avait été chargé. La mémoire ne changerait pas beaucoup après, il serait toujours ce personnage ridicule, mais son inferiorité jetait aussi un ombre sur lui même, parce que c' était lui-même qui lui avait permit de le maltraiter et de lui faire du mal. Ses plaies devenaient encore plus doloureuses parce qu' elles lui avaient été infligées d' une main pareille. On peut dire que Mario n' était pas un mauvais obsérvateur, mais il était malheuresement un obsérvateur littéraire, ceux donc qui peuvent être roulés facilment, parce qu' il sont capable de faire des obséverations très exact qu' ils déforment après par des conceptes préconçus. Les conceptes ne manquent jamais à celui qui sait un peu de cette vie, où les mêmes lignes et les mêmes couleur concordent aux choses les plus variés et ce seulement l' homme de lettres qui s' en rappellent tous. Le réprésentant de la maison d' édition Westermann était un personnage petit privé de l' autorité conferé par une abondance de chair et de gras et défiguré par la taille de son abdomen excessif qu' on pouvait entrevoir même à travers son manteau de fourrure. Jusqu' à ici il se ressemblait à Gaia. Son manteau avec un col de peau de phoque était la chose la plus importante chez lui et beaucoup plus important que la veste el les pantalons usés qu' on entrevoyait. Il ne retirait jamais son manteau et quand il avait dû l' ouvrir pour avoir accès à une poche qui se trovait à l' intérieur, il le reboutonnait tout de suite. Le col haut était toujours couronné par ce petit visage fourni d' une barbe et des moustaches raides et rouges sous une tête radicalement chauve. Et Mario remarqua aussi une autre chose: L' allemand se tenait si raide dans le manteau dans lequel il était enseveli que ses mouvements semblaient anguleux. Il était plus laide que Gaia, mais il semblait à l' homme de lettres qu' était normale qu' il lui ressemble. Est-ce que ce n' était pas normale que quelqu' un qui vend des livres ressemble á quelqu' un qui vend du vin? Pour le vin aussi il y avait eu quelque chose de très fin qui avait précédé le commerce: la vigne et le soleil. En ce qui concerne la dignité avec laquelle il émmenait ce manteau se promener, compte tenu qu' il s' agissait d' un individu comme Gaia, il n' était pas difficile de comprendre pourquoi elle a été adoptée. À Mario il ne lui venait pas à l' esprit que avec cette manière raide de se tenir il voulait supprimer le besoin impérieux de rire et pensait que cette raideur était caractéristique pour ce genre de personnes, les voyagers de commerce, qui voulaient passer pour quelque chose qu'ils n' étaient pas et s' il ne fasaient pas attention ils réveleraient leur vrai être. Mario pensa tout cela avec un certain effort. Il semblait qu' il travaillait pour la réussite de la plaisanterie. Il pensa aussi que le critique littéraire de Westermann était resté chez lui, tout comme le grand homme d' affaires. Il n' était pas facile de voyager à cette époque là et en voyait que pour conclure une affaire comme celui-ci on pouvait en charger n' importe qui, même un ami du Gaia. Autour de la table, au café désert à cette heure du jour il y avait encore un peu du tour de bable. Le voyageur de commerce de Westermann tenta d' expliquer quelque chose en italien mais sans succès.


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